Notre chemin
d’évolution est fait de grandes joies, de découvertes exaltantes, mais aussi de
crises existentielles, d’épreuves incontournables.
Ces crises,
qui nous mettent face à nous-même, sont bien souvent très éprouvantes. Il nous
semble que nous avons atteint la limite de ce que nous pouvons supporter. Après
des mois, voire des années de recherche, de lutte, nous sombrons dans un
désespoir tel que nous avons l’impression que tout s’écroule.
C’est là que
vient nous aider la fleur de châtaignier. Elle nous apporte la lumière dans
l’obscurité que nous traversons.
Dans
« l’état châtaignier » nous admettons que nous ne pouvons plus rien
faire par nous-même : nous nous tournons vers Dieu, les mains ouvertes,
nous acceptons notre impuissance. C’est un véritable lâcher-prise : cessez
de nous battre pour accepter l’aide divine qui va surgir d’une manière ou d’une
autre. Au lieu de continuer à nous diminuer, nous nous laissons enfin porter.
La fleur de
châtaignier est salvatrice, dans le sens où elle nous apporte
une énergie neuve. Elle nous octroie la force de continuer à avancer, mais sur
un nouveau chemin.
Quand rien
ne va plus, surgit alors de l’obscurité une lumière, parfois ténue,
parfois ce n’est qu’un tout petit point de lumière. Mais notre désespoir,
traversé par cette lumière, se mue en une espérance toute nouvelle, apportée
par la vie elle-même. Car la vie se charge d’orchestrer notre parcours, non pas
comme nous le voulons, mais comme cela est bon pour nous.
Des états de
châtaigniers se produisent plusieurs fois dans notre vie, souvent lorsque nous
sommes à la croisée des chemins, des moments d’intense changement.
Cette fleur
merveilleuse porte l’énergie de la rédemption. Il y a toujours de l’espoir,
même quand tout semble noir. C’est l’enseignement que nous apporte le
châtaignier, cet arbre noueux, tortueux, qui résiste magistralement
aux épreuves du temps.
Cette
description vous rappelle peut-être un moment dans votre vie, où vous avez
connu la nuit noire de l’âme. Vous vous rappelez sans doute comment vous êtes
sortis de cette situation, et quel nouveau chemin s’est ouvert à vous par la
suite. La période qui suit un état de châtaignier est comme une naissance. Nous
redécouvrons la vie autrement, nous retrouvons peu à peu la joie de vivre.
La vie nous
fait connaître en alternance joie et tristesse, luttes et
victoires, bonheur et déconvenues. Comprendre cela nous aide à accepter la
vie comme un flux et un reflux permanent.
Plus nous
sommes éprouvés, plus nous pouvons nous ouvrir à la grâce, à la compassion, à
l’amour. Garder l’espoir même dans les moments les plus sombres est une forme
de sagesse. Vivre avec l’espoir au cœur porte un nom : la foi.
Jérémie
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