La colère est une émotion particulièrement forte, qui prend de
multiples formes. Nous verrons dans cet article que plusieurs fleurs du
Dr Bach peuvent nous aider et nous soulager quand nous sommes confrontés
à la colère. Elles nous
apportent le réconfort face à cet affect qui cause tant de souffrance
en nous et autour de nous.
La colère: vous connaissez? Certains disent: "Moi, je ne me mets jamais
en colère." D'autres disent: "Je suis tout le temps en colère!". Hélas
pour ceux qui s'en croient exempts, la colère est un sentiment bien
humain: celui qui ne se met jamais en colère est un sage, ou le plus
souvent, un bon comédien...
La colère prend bien des formes: du léger agacement à la crise de rage
spectaculaire, toute une gamme d'émotions traduisent l'agressivité que
nous avons tous en nous. Cette agressivité s'exprime comme elle peut, ou
elle est intériorisée, mais elle existe bel et bien. Elle fait partie
de notre côté sombre. Prendre conscience que nous éprouvons de la colère
est un signe d'honnêteté.
Faites-vous partie comme moi des gens calmes en apparence, qui
refoulent pendant des jours entiers quantité de contrariétés et de
choses impossibles à digérer, pour finir par exploser, à peu près deux
fois par an?
Je caricature un peu, mais reste que plus la colère aura été contredite
et étouffée par notre juge intérieur, plus elle manifestera sa violence
tôt ou tard.
La colère est puissante. Si puissante qu'elle peut faire d'énormes
dégâts. Selon un proverbe chinois: ce que nous avons mis une vie à
construire, une minute de colère peut le détruire.
Alors que faire? La réprimer? La faire sortir à tout prix?
Je pense que si tout le monde donnait libre cours à sa colère, il
deviendrait impossible de vivre en société. La nature nous a donné de
merveilleuses plantes pour soigner notre être intérieur, parmi elles des
fleurs de Bach. Bien choisies, elles peuvent aider à ce que notre
colère se fasse rare, sans pour autant mettre un couvercle sur la
marmite bouillante...
Quand la colère est violente, pleine de haine, prenez le Houx (Holly).
Cette colère-là vient du coeur de notre désarroi, là où ça fait mal. Nos
blessures sont vives. Notre jalousie, notre rancoeur explosent. Nous
sommes emportés par la rage, qui n'est autre qu'une expression de notre
douleur d'avoir été trahi, rejeté ou abandonné. Le Houx soignera la
colère comme un baume de douceur sur une plaie vive. Il nous donne la
force de reconnaître que nous souffrons, et que c'est en nous qu'il va
falloir chercher les raisons de la colère. Douloureuse volte-face, où
nous nous
apercevons que ce n'est pas à cause des autres que nous souffrons, mais
en raison de nos blessures du passé. Ces blessures trouvent leur
origine dans la toute petite enfance. Elles sont constamment ravivées
par les autres, par les situations que nous vivons, dans le jeu
implacable du miroir. Quand je me sens agressé par quelqu'un, c'est la
partie blessée en moi qui réagit. L'autre n'est pas responsable de ma
douleur, il n'est là que pour me faire prendre conscience de ce qui doit
être guéri chez moi. Quand nous comprenons cela, nous avons fait la
moitié du chemin. Reste à soigner inlassablement, avec amour, l'enfant
que nous étions, et qui n'a pas été compris. Le Houx vous accompagnera
dans ce processus long, difficile, mais salvateur.
Pour la colère sourde, pleine de ressentiment, qui envie l'autre en
s'appitoyant sur son sort, prenez le Saule (Willow). Le Saule correspond
à une colère qui couve, mais n'explose pas, c'est un persifflage, une
complainte, un stratagème pour jouer le rôle de la victime. Nous avons
l'impression que le destin s'acharne sur nous, que nous n'avons vraiment
pas de chance, que les autres réussissent mieux que nous. C'est trop
injuste! Là encore, il va falloir devenir responsable et acteur de sa
vie, cesser de se plaindre et reconnaître que nous pouvons améliorer les
choses. Il faut du courage pour cesser d'être une victime, il faut
beaucoup d'amour pour soi.
Si votre colère s'éveille soudainement quand vous essayez de convaincre
une personne de vos idéaux, de tout ce en quoi vous croyez fermement,
prenez la Verveine (Vervain). La Verveine canalise l'élan d'enthousiasme
qui nous porte à prêcher pour notre paroisse, oubliant de reconnaître
que l'autre n'a pas forcément besoin de ce que nous voulons à tout prix
lui apporter. Quand nous endossons le rôle du sauveur, nous allons
fatalement vers la colère: la personne que nous voulons aider ne peut ou
ne veut pas changer, en tout cas pas comme nous l'aimerions. Nous nous
rendons compte que malgré nos nombreuses bonnes paroles, notre "protégé"
n'en fait qu'a sa guise. Il va falloir devenir un peu plus humble, et
cesser de vouloir convertir le monde entier à notre vérité. Nous ne
sommes pas les détenteurs de l'unique vérité. Chacun évolue à son
rythme, et aider quelqu'un revient à respecter entièrement son
libre-arbitre.
Si votre colère est celle qui critique, juge sans arrêt, voit les
défauts de l'autre immédiatement et montre bien peu de tolérance, c'est
le Hêtre (Beech) qu'il vous faut. Magnifique élixir du Hêtre, qui nous
apprend à aimer la différence... Quand nous sommes
agacés par les autres, c'est nous-même que nous jugeons, aves la même
dureté. Ce qui nous déplaît en l'autre est inévitablement en lien avec
nos propres défauts. Ce collègue vous coupe sans arrêt la parole, et
cela vous agace? Prenez le temps d'observer si par hasard il ne vous
arrive pas fréquemment de couper vous aussi la parole aux autres... Il
nous arrive tous de tomber dans le piège de la critique négative. Loin
de vous décourager que cela puisse vous arriver trop souvent, observez
quand cela se produit, et prenez de la distance, en admettant sans pour
autant vous juger que vous êtes tombés dans cet écueil. C'est en nous
apprenant à nous aimer que nous aimerons aussi ce qui nous entoure. Nous
verrons alors la beauté en toute chose et en chacun.
Reconnaître et accepter que nous éprouvons parfois de la colère nous
permet d'y travailler. Pour résoudre le problème de la colère, je pense
que ce travail ne suffit pas. La colère est une émotion, et comme toutes
les émotions, elle échappe à notre contrôle. Par contre, nous pouvons
être attentif à mener une vie calme, saine, à faire une place à la
méditation, à la contemplation. Nous pouvons veiller à respecter la vie
sous toutes ses formes et à cultiver la compassion, l'équanimité, la
sagesse. C'est à travers ce chemin de vie choisi et accepté que nous
trouverons la maîtrise et la paix. Ainsi, nous cesserons d'être le jouet
de nos émotions. Nous goûterons à une vie pure, proche de l'essentiel.